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L’étude de l’AMF sur l’évolution des profils des investisseurs particuliers depuis la pandémie de Covid-19

Les principaux enseignements de l’étude de l’AMF sur l’évolution des profils des investisseurs particuliers depuis la pandémie de Covid-19.

  • Les investisseurs ont continué de négocier sur les instruments financiers à un rythme élevé, avec un nombre de transactions bien supérieur aux niveaux pré-covid-19. Cela s’explique notamment par des vagues de nouveaux investisseurs, induites par des facteurs différents : introduction en bourse de la FDJ au T4 2019, nouveaux investisseurs motivés par la chute de la valeur des actions en mars 2020… In fine, le nombre de particuliers actifs est porté à un niveau inédit, à plus de 2,5 millions au T3 2021 (après un pic à 2,7M mi-2021) ;
  • La population des investisseurs particuliers se rajeunit, à 47,3 ans en moyenne au T3 2021 contre 53,5 ans au T3 2018 ;
  • Les transactions sur les actions représentent 75% de l’ensemble des opérations réalisées par les investisseurs particuliers. Ce taux monte à 85% en incluant les transactions sur les ETF – fonds indiciels cotés. Les ETF préférés des particuliers sont ceux qui offrent un effet de levier sur indice, ce qui suggère une prise de risque plus élevée de leur part ;
  • Les 5 actions les plus négociées sont : Airbus (26,2 Mds € de transactions), TotalEnergies (23,3 Mds €), LVMH (16,2 Mds €), Société Générale (13,7 Mds €) et BNP Paribas (13 Mds €) ;
  • La part des transactions réalisées par des investisseurs non français a crû, passant de 33% au T3 2018 à 41% fin 2021. Pour les actions, cette part est cependant moindre (21%) ;
  • Concernant les intermédiaires par lesquels les particuliers réalisent leurs transactions, l’AMF note la percée des néo-brokers qui passent de 9,9% fin 2018 à 21,8% des transactions réalisées en 2021, en raison de l’explosion de leur nombre de clients de +502% sur la période. Cette progression semble surtout se faire au détriment des banques en ligne (de 41,5% au T3 2018 à 33,3% des transactions assurées au T3 2021), les banques classiques restant quasi stables (48,6% à 45%) ;
  • L’AMF a découvert chez les clients des néo-brokers une fréquence de transaction plus élevée mais sur des montants significativement plus faibles (la médiane des montants des transactions sur les actions est à 61€, contre 1319€ pour celles assurées par les banques classiques et 942€ pour celles passant par des banques en ligne), témoignant d’une nouvelle approche de l’investissement, différente de la part des investisseurs particuliers, qui s’explique peut-être notamment par une clientèle particulièrement jeune des brokers, à 36 ans en moyenne.

Dans ce contexte d’attractivité accrue des marchés actions pour les investisseurs particuliers, un enjeu fort pour les entreprises sera de fidéliser ces nouveaux actionnaires, notamment en perfectionnant la qualité des services des relations actionnaires.