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Réchauffement et investissement climatiques

Les questions d’écologie ont été au cœur des débats entre actionnaires et dirigeants lors des dernières Assemblées générales.

La question du financement face au changement climatique est devenue un enjeu majeur des sociétés contemporaines. L’inaction climatique entrainera une augmentation des températures et des phénomènes climatiques qui pourraient provoquer une diminution de l’activité économique mondiale. Cette baisse de la croissance aurait un impact négatif sur les rendements des obligations.

Dans son dernier rapport, le GIEC rappelait que si le réchauffement climatique continue de s’accentuer, le capital mondial est suffisant pour réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre notamment par la suppression des barrières existantes.

Le secteur financier peut donc jouer un rôle significatif comme le démontre cet article de Morning Star. Il peut, par exemple, faciliter une transition positive pour la nature en transformant la façon dont elle alloue le capital aux entreprises ou développer de nouveaux modèles pour évaluer plus précisément les risques et les opportunités liés à la biodiversité.

Par ailleurs, en ayant accès à des solutions d’investissement innovantes, les investisseurs reconnaissent le changement climatique comme un risque et une opportunité pour leurs placements. En effet, de plus en plus d’investisseurs cherchent à capitaliser sur les opportunités découlant de la transition énergétique ou l’avancement de solutions innovantes (véhicules électriques, capture et stockage du carbone).

À la fin de l’année 2022, Morningstar dénombrait1.206 fonds communs de placement et fonds négociés en bourse (ETF) dans le monde avec un mandat lié au climat, contre environ 950 un an plus tôt. Ces fonds géraient 415 milliards d’euros contre 421 un an plus tôt.

Morning star a partagé ces fonds en cinq catégories :

  • Les fonds bas carbone, ils visent une intensité carbone inférieure à celle d’un indice de référence (benchmark).
  • Les fonds de transition climatique, ils sélectionnent ou orientent leurs portefeuilles vers des entreprises qui prennent en compte le changement climatique dans leur stratégie d’entreprise et sont ainsi mieux préparées à la transition vers une économie bas carbone.
  • Les fonds solution climat, ils investissent dans des entreprises qui fournissent des produits et services contribuant à la transition bas carbone.
  • Les fonds Clean-energy/tech, ils investissent dans des entreprises qui contribuent ou facilitent spécifiquement la transition vers une énergie propre.
  • Les fonds d’obligation verte, ils investissent dans des instruments de dette qui financent des projets facilitant la transition vers une économie verte.

Actuellement, l’Europe demeure le marché le plus important et le plus diversifié au sujet des fonds climatiques. Elle est suivie par la Chine et les États-Unis il y a deux ans.

L’Europe est d’ailleurs la seule région du monde à voir une augmentation des actifs des fonds climatiques, grâce à l’intérêt continu des investisseurs pour les questions et la réglementation environnementales. Ainsi, les actifs des fonds européens pour le climat ont augmenté de près de 5 % pour atteindre 337 milliards de dollars.

Enfin, contrairement aux investisseurs chinois et américains, qui ont une préférence pour les stratégies axées sur les opportunités climatiques, les investisseurs européens privilégient les stratégies et les fonds de décarbonisation qui se concentrent sur le risque et l’opportunité.

Source : Cet article est issu de la veille hebdomadaire effectuée par la FAS, partagée avec les adhérents de l’AASGO. La FAS est membre de l’Observatoire des Actionnaires d’Avenir (OAA) et participe à son Comité d’orientation.