Pour la semaine de l’épargne salariale, de mars, l’AMF, l’AFG, le Trésor, la Direction générale du Travail et La finance pour tous ont réalisé une étude relative à cette dernière. L’enquête a été réalisée auprès de 1 004 salariés entre janvier et février 2023.
Dans les faits, l’étude démontre que les salariés français sont plus nombreux à connaître les dispositifs d’épargne salariale et à détenir au moins l’un d’entre eux. La popularité de l’épargne salariale a progressé depuis la dernière étude de 2020.
Ainsi, notons que :
- 86 % des salariés connaissent, au moins de nom, l’un des dispositifs d’épargne salariale ;
- Le plan d’épargne retraite d’entreprise collectif (PER collectif, PERCO) recueille le meilleur score (77 % en hausse de six points par rapport à 2020), juste devant le plan d’épargne entreprise (PEE, PEI, PEG), à 76 %, suivi des actions ou stock-options de l’entreprise (62 %).
Les salariés sont aussi plus nombreux à savoir plus précisément de quoi il s’agit (43 % pour le PER, en croissance de six points en trois ans).
L’étude confirme que la diffusion de l’épargne salariale se poursuit. 47% des salariés détiennent au moins un dispositif d’épargne salariale (en hausse de quatre points en trois ans), le PEE arrivant en tête à 31 %, devant le PER collectif (25 %). Cette progression est forte au sein des entreprises de taille intermédiaire où le taux de détention déclaré a grimpé de 13 points pour atteindre 63 % chez les salariés de sociétés de 250 à 500 collaborateurs et de 10 points pour atteindre 50 % chez ceux des structures de 50 à 249 salariés.
A noter que si la progression l’épargne salariale se poursuit, elle reste néanmoins moins développée au sein des TPE-PME (même si la détention a augmenté de six points à 31 % parmi les salariés d’entités de 10 à 49 salariés).
Par ailleurs, le sondage révèle que la moitié des salariés sondés ont bénéficié de primes d’intéressement ou de participation au cours des douze mois précédant l’enquête, soit une augmentation de trois points en comparaison à 2020. Dans 64 % des cas (contre 60 % en 2020), les salariés déclarent placer cet argent sur leur plan d’épargne salariale en raison de l’exonération d’impôt et du versement complémentaire de l’employeur.
Enfin, le rapport souligne qu’il demeure une certaine méconnaissance des différents plans et mécanismes. En effet :
- Un tiers des détenteurs d’épargne salariale estiment que ces dispositifs ne sont pas clairs ou pas faciles à comprendre ;
- Plus de la moitié déclarent ne pas bien connaître les types de fonds dans lesquels investir, 46 % le niveau de risque et le rendement possible, près d’un tiers les cas de déblocage des sommes placées ;
- 63 % ne connaissent pas les frais s’appliquant à ces dispositifs ;
- Ils sont près des deux tiers à exprimer un besoin d’accompagnement.
L’épargne salariale devrait encore gagner du terrain après la signature d’un accord national interprofessionnel (ANI) sur le partage de la valeur.
A l’avenir, l’épargne salariale, qui représente 158 milliards d’euros, pourrait se mettre au service du climat, c’est en tout cas la demande de dirigeants, d’ONG, de syndicats et de salariés dans cette tribune publiée par le Monde au premier jour de la semaine de l’épargne salariale.
Source : Cet article est issu de la veille hebdomadaire effectuée par la FAS, partagée avec les adhérents de l’AASGO. La FAS est membre de l’Observatoire des Actionnaires d’Avenir (OAA) et participe à son Comité d’orientation.