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Que sait-on des investisseurs et investisseuses actifs ?

L’AMF s’est – dans son étude – appuyée sur les 1,4 million de Français considérés comme des investisseurs actifs en 2022.

Nous apprenons ainsi qu’en 2022, les investisseurs actifs représentaient :

  • 2,1% de la population française ;
  • 2,8% de la population de plus de 24 ans ;
  • 3 investisseurs actifs sur 10 sont des femmes.

Sur ce dernier point, l’AMF constate qu’il existe des différences comportementales notables entre les femmes et les hommes.

La part des hommes actifs en bourse croît dès les premières tranches d’âge, jusqu’à 4,7 % pour les 25-29 ans et 4,5 % pour les 30-34 ans (voir tableau ci-dessous). Ces jeunes investisseurs effectuent un montant global de transactions à l’achat plus élevé qu’à la vente, tandis que les tranches d’âge les plus élevées effectuent un montant global de transactions vendeuses plus important qu’à l’achat. Parmi la population féminine, la proportion augmente plus lentement au fil des classes d’âge. Elle passe de 17 % des moins de 35 ans à plus de 30 % après 55 ans.

L’étude montre également que les hommes réalisent un nombre de transactions 1,5 à 2 fois plus élevé que les femmes, quelle que soit la tranche d’âge, pour des montants par transaction assez proches.

Pourtant, comme l’explique cet article du journal le Monde, si les femmes demeurent encore minoritaires dans les placements financiers, il n’en demeure pas moins qu’elles sont de plus en plus nombreuses à investir, notamment la cryptomonnaie.

Le Réseau Femmes Business Angels, seul réseau de femmes investisseuses en France et premier en Europe, prédit que l’année 2023 pourrait être celle de l’émancipation économique des femmes. D’après le FBA :

  • 60% des femmes épargnent pour se prémunir des aléas de la vie (contre 54% des hommes) ;
  • Elles sont moins de 20% à s’engager dans des investissements qui permettent de viser un plus fort rendement financier sur le moyen et long terme ;
  • ¼ quart des femmes seraient désormais prêtes à investir, grâce à une meilleure culture financière des jeunes générations.

Le manque d’information est la principale barrière mentionnée par les femmes quand il s’agit d’investissement. 13% d’entre elles estiment ne pas savoir où trouver des informations crédibles, et 22% d’entre elles affirment ne pas savoir dans quoi investir.

L’étude de l’AMF démontre que 29% des femmes estiment s’y connaître en matière d’épargne et de placement contre 42% des hommes. Elles reconnaissent enfin, plus fréquemment que les hommes, se tourner vers un conseiller ou des proches avant de souscrire à un placement. Enfin, 48% des femmes interrogées indiquent refuser toute prise de risque en matière de placements, contre 36 % des hommes.

Enfin, le rapport de l’AMF s’intéresse également au palmarès des actions les plus échangées en Bourse. Nous apprenons que les instruments privilégiés des investisseurs français demeurent :

  • Les actions (78,1 % des investisseurs) ;
  • Les ETF (13,4 %) ;
  • Les instruments complexes (5,5 %) ;
  • Les obligations (3 %).

En se basant sur le montant des transactions réalisées, quels que soient l’âge et le sexe de l’investisseur, TotalEnergies reste l’action la plus traitée en 2022. L’action LVMH est plébiscitée par les femmes, notamment les moins de 35 ans. L’action Société Générale revient plus souvent chez les hommes que chez les femmes dans le trio des actions les plus échangées

Source : Cet article est issu de la veille hebdomadaire effectuée par la FAS, partagée avec les adhérents de l’AASGO. La FAS est membre de l’Observatoire des Actionnaires d’Avenir (OAA) et participe à son Comité d’orientation.