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3 millions d’actionnaires salariés

L’actionnariat salarié concerne aujourd’hui près de 3 millions de salariés en France, essentiellement dans les grandes entreprises. La septième édition du baromètre Equalis Capital, une société de conseil spécialisée dans les solutions d’actionnariat salarié, révèle que les rendements obtenus par les actionnaires salariés ont enregistré une hausse de 35% en 2022 (ces dernières années, l’évolution moyenne était autour de 25%). L’Etude se fonde sur un panel de 50 entreprises (dont 25 000 salariés actionnaires sur 60 000 salariés), elle démontre que 26% des salariés réalisent 72% des investissements.

Alors que bon nombre d’entreprises sont contraintes de revaloriser les salaires, cet outil permet de rétribuer les collaborateurs sans impacter le résultat de l’entreprise.

Pour mémoire, l’actionnariat salarié vise à concilier les intérêts du capital et du travail afin de constituer une épargne et à susciter l’implication du salarié dans son entreprise. Dispositif au cœur de la loi relative à la croissance et la transformation des entreprises (Loi Pacte), il doit atteindre 10 % du capital des entreprises françaises détenues par leurs salariés d’ici 2030. 

L’actionnariat salarié peut être enclenché par différents moyens :

  • L’augmentation de capital réservée aux salariés ;
  • L’attribution gratuite d’actions ;
  • L’offre de souscription d’actions réservée aux salariés, les stock-options ;
  • Les bons de souscription d’actions (BSA) ou encore les bons de souscription de parts de créateurs d’entreprise (BSPCE).  

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, de quête de sens et d’un turnover accentué par la période post-covid, l’ouverture vers l’actionnariat salarié peut permettre aux entreprises d’apporter de nouvelles perspectives à leurs salariés. 

La FAS, dans une note publiée en septembre 2022, rappelait que l’actionnariat salarié dispose de plusieurs avantages, il permet notamment :

  • Un meilleur partage de la valeur créée pour les salariés ;
  • Un renforcement de la responsabilité sociale de l’entreprise ;
  • Une « meilleure allocation de l’épargne des Français vers des sociétés implantées en France » ;
  • Développer un sentiment d’appartenance à l’entreprise.

Alors qu’au début de l’année 2021, 3,30 % du capital des entreprises du CAC 40 était détenu par les salariés, on constate depuis quelques mois que les grandes entreprises françaises ont décidé de développer des plans d’actionnariat salarié.

En mai 2022, L’Oréal a annoncé le lancement de la troisième édition de l’actionnariat salarié. En novembre dernier, Renault a lancé son plan d’actionnariat salarié. Son objectif est de multiplier par trois le nombre d’actionnaires salariés à horizon 2030 pour atteindre 10% du capital d’ici 2030, contre environ 3,5% aujourd’hui. 

En janvier 2023, les employés de Véolia sont devenus les premiers actionnaires de l’entreprise. Les retombées de l’actionnariat salarié peuvent être énormes. Pour preuve, les salariés actionnaires de La Redoute ont eu le plaisir d’apprendre qu’ils allaient se partager, en ce début d’année 2023, la somme des 100 millions d’euros de quoi susciter l’envie des salariés d’intégrer le capital de leur entreprise…

Source : Cet article est issu de la veille hebdomadaire effectuée par la FAS, partagée avec les adhérents de l’AASGO. La FAS est membre de l’Observatoire des Actionnaires d’Avenir (OAA) et participe à son Comité d’orientation.