Nos assemblées générales

Assemblée générale de l’AASGO du 21 octobre 2014

L’assemblée générale ordinaire de l’AASGO s’est tenue dans les locaux d’Orange, 78 rue Olivier de Serres, Paris (15ème arrondissement) le mardi 21 octobre 2014, de 14 h 30 à 18 h, sous la présidence de Thierry FEURGARD, Président de l’association, assisté de Saïda MERINI, Secrétaire Générale. 111 adhérents étaient présents ou représentés.

 

1) Rapport moral présenté par Thierry FEURGARD, Président de l’AASGO :

Thierry FEURGARD présente le bilan d’activité de l’association pour 2014, exercice caractérisé par des enjeux importants et des avancées significatives de la part de la direction de l’entreprise :

– bilan positif de l’opération Cap’Orange : l’offre portant sur 16 millions de titre a été sur souscrite à 105 %, ce qui a fait monter la part des actionnaires salariés dans le capital de l’entreprise à 5,2 %.

– le PDG a affirmé son attachement à un actionnariat salarié fort et annoncé un objectif de 10 % du capital détenu par les salariés à l’horizon 2020.

– le nouveau fonds crée à l’occasion de Cap’Orange sera géré par un Conseil de Surveillance dont 50 % des membres seront élus par les porteurs de parts. La Direction a suivi les positions exprimées par l’AASGO sur ce point très important pour la démocratie actionnariale.

Le nombre des adhérents est en croissance, grâce notamment à l’offre d’adhésion exceptionnelle lancée à l’occasion de Cap’orange, les réunions d’actionnaires salariés, les campagnes de mails et le renforcement des liens avec les associations de salariés et anciens salariés

La communication externe avec C3M été très active : 5 communiqués de presse et 34 articles publiés dans la presse économique et financière à l’occasion de la publication de résultats ou événements majeurs de l’entreprise. Le site a été refondu et l’AASGO est présente désormais sur les réseaux sociaux.

Enfin, l’AASGO participe activement aux travaux et actions engagées la FAS, notamment suite à l’ordonnance du 20 août 2014 abrogeant les dispositions de la loi de 1986 sur les privatisations qui obligeait l’Etat, en cas d’offre sur le marché financier, à proposer aux salariés et anciens salariés de l’entreprise, 10 % des actions cédées.

 

2) Rapport financier et rapport du vérificateur aux comptes :

Le rapport financier pour l’exercice 2013 présenté par Saïda MERINI fait apparaître un actif financier net de 64 293 € et un résultat net pour 2013 en baisse de 7 349 € (baisse des recettes de 1,3 % et augmentation des charges de 18 % due essentiellement aux relations presse, à l’actualisation du site et à l’achat du guide de l’épargnant).

Les comptes de l’association n’ont révélé aucune anomalie et n’appellent aucune remarque. En conséquence, Jacques PACHIAUDI, vérificateur aux comptes, propose de voter le quitus à la Trésorière pour l’exercice 2013.

 

3) Votes sur

– le rapport moral : adopté à l’unanimité

– les comptes de l’exercice 2013 et le quitus à la Trésorière : adoptés à l’unanimité

– le montant de la cotisation (15 € pour 2015 ou 40 € pour 2015, 2016 et 2017, sans changement) : adopté à l’unanimité

4) L’actionnariat salarié en France et à l’étranger, situation et perspectives d’évolution Anne LEMERCIER (Clifford Chance)

Etat des lieux :

L’actionnariat salarié est une spécificité française ; il est apparu très tôt et connaît un fort développement depuis 2000, grâce à des dispositifs sophistiqués et un régime fiscal favorable La France compte 3,5 millions d’actionnaires salariés (9,2 millions en Europe). Plus de 50 % des salariés français sont des salariés actionnaires (30 % en Europe).

Enjeux de l’actionnariat salarié :

Pour les salariés, c’est une opportunité pour se constituer une épargne.

Pour les entreprises, la mise en place d’un actionnariat salarié est un excellent moyen de communiquer sur son identité et sa stratégie, de renforcer le sentiment d’appartenance et d’assurer la cohésion sociale.

Pour l’économie, l’actionnariat salarié est un outil pédagogique d’éducation à la finance et un moyen de financement pour les entrepris (PME notamment).

Avenir et tendances d’évolution :

L’actionnariat salarié s’est développé sur les 20 dernières années mais connaît une progression plus lente du fait d’un cadre fiscal et social de plus en plus lourd. Il faut améliorer les dispositifs existants pour les rendre plus accessibles aux salariés. Une évolution favorable semble se dessiner : le futur projet de loi pour l’activité va favoriser le lancement de l’actionnariat salarié dans les PME.

 

5) Economie du secteur des télécommunications et perspectives de consolidation Yves Le MOUEL (Fédération Française des Télécommunications)

Le secteur des télécommunications est le moteur de la transformation de l’économie :

Les nouveaux usages des télécommunications et du numérique ont explosé ces dernières années. Les opérateurs s’interrogent sur les réseaux qui permettront d’absorber la croissance du trafic. En France, les prix des services fixes et mobiles ont régulièrement baissé.

Les revenus et le chiffre d’affaire des opérateurs décroissent par rapport aux autres acteurs de l’écosystème numérique. Les opérateurs comptent 79 % des emplois directs et 89 % des investissements contre 59 % des revenus.

Un secteur porteur de nouveaux usages et d’innovations qui fait face à des difficultés sans précédent :

La performance des principaux opérateurs français s’est fortement dégradée. Les opérateurs sont soumis à une fiscalité spécifique à leur activité qui représente plus du 1/3 de leur niveau global d’imposition.

Malgré la crise, les opérateurs ont maintenu leurs investissements, qui sont vitaux pour eux, à un niveau élevé (7 milliards € par an) et un niveau d’emplois directs stable (environ 125 000 emplois).

L’écosystème du numérique est en croissance partout dans le monde, sauf en Europe :

Le revenu des opérateurs européens accuse une baisse de 13 %.

La valorisation des opérateurs européens n’a pas retrouvé son niveau de 2007 et les opérateurs français sous performent (- 49 %)

Les raisons de cette situation, qui ne pourra pas être pérennisée, tiennent aux particularités du marché européen : l’Europe reste un marché morcelé et n’a fait émerger que peu d’entreprises leader dans les services numériques. Le partage de la valeur sur les nouveaux usages sera un enjeu important et vital dans les prochaines années, avec en concurrence les opérateurs et les « OTT » (Google, Facebook …) qui sont presque exclusivement non européens.

6) Intervention de Stéphane RICHARD, PDG d’Orange :

Actionnariat salarié :

Stéphane RICHARD confirme l’objectif de 10 % du capital détenu par les salariés à l’horizon 2020. Il s’agit d’un objectif ambitieux, même si le niveau de départ est acceptable. L’entreprise saisira toutes les opportunités pour l’atteindre. Le développement de l’actionnariat salarié est un enjeu très fort dans un secteur d’activité où le capital humain est si important.

Cours de l’action :

Les performances récentes sont plutôt encourageantes : Le cours de l’action Orange est en progrès de 26 % en 2014 par rapport au CAC 40. Il y a eu un déclic. Le cours de l’action n’est pas au niveau de la véritable valeur de l’entreprise, mais les choses peuvent évoluer très vite. La situation de l’entreprise s’est améliorée pour 2 raisons :

– la situation financière et commerciale est meilleure

– l’entreprise a su établir une relation de confiance de moyen et long terme avec ses actionnaires.

Résultats du 1er semestre 2014 :

Les derniers résultats sont encourageants : l’entreprise a renforcé sa position en France et renoué avec la croissance grâce à la couverture et au haut niveau de qualité du réseau 4G et à la fibre. La réduction des coûts a permis de stabiliser la baisse de l’EBITDA.

L’entreprise a regagné partout une bonne capacité de dynamique commerciale tout en poursuivant ses investissements sur le réseau 4G et la fibre.

Expérience 2020 :

L’Expérience Client (étapes de la vie de la relation client depuis son entrée dans le monde Orange) est un thème, une valeur fédératrice qui doit mobiliser nos efforts.

L’entreprise doit réussir sa transformation digitale, accompagner les entreprises dans leur propre révolution digitale et investir quelques grands métiers de service (Internet de objets). Il faut faire preuve de créativité et de capacité d’innovation dans quelques grands domaines de service, dans le cadre d’un véritable pacte de progrès avec les collaborateurs.

En réponse à des questions des participants, Stéphane RICHARD indique que

– la montée d’Orange dans le capital de Medi Télécom au Maroc est à ce jour au stade de l’intention. Le processus de négociation, long et complexe, devrait toutefois aboutir en 2015.

– Orange fera tout son possible pour accroître et valoriser sa présence en Afrique. Malgré les difficultés et crises diverses, le potentiel de croissance de ce continent est important et constitue une véritable chance pour l’avenir.

– la vente par l’Etat par appel d’offres d’une partie de la bande passante n’est pas une mauvaise nouvelle. Le trafic mobile a littéralement explosé et le besoin de capacités est un problème pour les opérateurs.

– les opérateurs européens ne sont pas en capacité de créer un OS capable par exemple de concurrencer Google et Androïd. Il s’agit d’un handicap que l’on peut tenter de limiter en recrutant de jeunes développeurs et en développant des coopérations.

– les 4 principaux opérateurs de télécommunications européens ne sont pas opéables du fait de la part de l’état dans leur capital, de la complexité et de la lourdeur des procédures.
Thierry FEURGARD, Le Président

Alain CHAZOTTES,  Le Secrétaire